Semuc Champey
Il ne m’aura fallu pas moins de quatre bus, une barque et un tuk tuk pour m’extraire du Petén et arriver à mon hostal, peu après la ville de Lanquín. Les huit heures de trajet étaient longues. Ici les guatemaltèques parlent quasiment tous maya (le Q’eqchi’, n’oublions pas qu’il y a 27 langues mayas

Il ne m’aura fallu pas moins de quatre bus, une barque et un tuk tuk pour m’extraire du Petén et arriver à mon hostal, peu après la ville de Lanquín. Les huit heures de trajet étaient longues. Ici les guatemaltèques parlent quasiment tous maya (le Q’eqchi’, n’oublions pas qu’il y a 27 langues mayas différentes). C’est très dépaysant, on dirait qu’il aboient quand ils parlent !
Comme je disais, un tuk tuk a terminé de m’emmener sur une piste poussiéreuse, de nuit et son moteur lâchant toutes les cinq minutes, jusqu’à mon hostal. L’endroit était magnifique. J’y ai passé la nuit, prêt pour ma visite du parc le lendemain !


Le lendemain matin, j’ai commencé la visite à 9h. On finit de descendre la piste à pied, pour s’engouffrer au cœur de la vallée où coule la rivière. Les montagnes dans le fond sont magnifiques. La route est jonchée de cacaoyers, tous présentant des cabosses d’un rouge pourpre (signe qu’elles ne sont pas mûres).


Puis vient l’entrée du parc. Semuc Champey, un parc protégeant de superbes piscines naturelles d’un vert lagon. J’ai commencé par l’ascension de trois cents mètres de falaises jusqu’à un mirador. Arrivé en haut, on surplombe les piscines. C’était l’occasion de faire des photos et de faire voler mon drone (à l’abri de la vue d’un garde du parc qui voulait, au moyen d’un pot de vin, que je le corrompe afin qu’il me laisse utiliser mon drone. Il n’était pas méchant, juste jeune, je l’ai remercié et sans tomber dans le panneau, suis allé faire voler mon drone plus loin).



A la redescente, est venu le moment tant attendu : la baignade. J’ai plongé la tête la première dans l’eau. Elle était très bonne, rafraîchissante au regard de la température. Le fond est en grès beige, d’où la couleur de l’eau. En s’écoulant, cette dernière creuse des cuvettes de telle sorte qu’il est très agréable de s’asseoir à chaque rebord de piscine. Certains bassins ne dépassent pas les genoux de profondeur tandis que d’autres permettent une immersion de deux bons mètres, ce qui m’a laissé effectuer mes meilleurs plongeons !



Avec une pause restauration, j’ai passé quatre heures à prendre des photos, me baigner, tenter d’attraper des poissons. C’était très agréable.
Au moment de partir, j’ai acheté du chocolat local, et une cabosse à manger comme telle. C’était une belle découverte. On mange le contour des graines, une membrane laiteuse, acide et sucrée, sans aucun goût de cacao mais plutôt celui du mangoustan ou de l’anone.

Finalement, je me suis rendu à un hostal un peu spécial, puisque totalement isolé de tout, encore plus enfoncé dans la jungle. Ça a été l’occasion de faire une belle balade à travers les environs, au coucher de soleil.



Je suis fier de moi car il n’y avait absolument aucune indication et j’ai trouvé ma route grâce aux locaux, à mon GPS et à mon instinct.
J’écris depuis l’hostal, tenu par un français totalement hippie qui a construit des cabanes au bord de la rivière. L’ambiance est très bonne. Tous les voyageurs, les personnels et moi avons dîné autour d’une même table. Mention spéciale à la « piscine » de l’hostal, une cascade à fleur de jungle, où viennent se baigner les communautés indiennes locales. J’ai adoré y jouer avec le courant, c’est le genre d’endroit qui mérite qu’on y passe la journée entière.


Demain je reprend la route pour la suite de mon périple au Guatemala !