Rio de Janeiro
Nous sommes à Salvador, rentrés de la visite depuis quelques heures. La nuit est tombée depuis. Dans l’attente de partir vers minuit pour l’aéroport, où nous attend un vol pour Rio, nous nous gavons dans la cuisine d’un jus acérola-fruit de la passion qui restera dans ma mémoire. À côté de la cuisin

Nous sommes à Salvador, rentrés de la visite depuis quelques heures. La nuit est tombée depuis. Dans l’attente de partir vers minuit pour l’aéroport, où nous attend un vol pour Rio, nous nous gavons dans la cuisine d’un jus acérola-fruit de la passion qui restera dans ma mémoire. À côté de la cuisine, dans le salon commun, la propriétaire une vieille argentine adorable a entamé un karaoké avec ses amies. L’ambiance est joyeuse. Jusqu’au moment où… Dégainant mon téléphone portable, je lis un mail de la compagnie aérienne de notre vol retour pour la France. En ce 1er juillet, ils m’annoncent tranquillement que mon vol du 4 a été annulé et qu’un autre est disponible… Le 8 ! Ni une, ni deux, Fabien et moi partons d’urgence pour l’aéroport. Nous prions pour trouver des membres de la compagnie pour régler le problème. L’enjeu est le suivant : nous devons absolument rentrer le 4 juillet, quitte à taper du point sur la table. Pire ! Si nous ne trouvons pas de solution, une recherche internet nous apprend qu’un remboursement et un départ de Salvador serait l’option la moins coûteuse. Notre passage à Rio est en jeu.
Par chance, nous tombons sur un jeune homme fort sympathique et patient. Il nous explique que seul le premier vol pour São Paulo où nous devions effectuer une escale a été déplacé. Nous réglons le problème en demandant à être inscrit sur un autre vol, un peu plus tôt dans la journée du 4. Tout est bien qui finit bien. Nous allons à Rio de Janeiro. Néanmoins, cette mésaventure démontre une fois de plus le caractère « montagnes russes émotionnelles » de mon voyage.
Ainsi, nous arrivons à Rio de Janeiro, l’ancienne capitale du pays, ville iconique. Pas le temps de se reposer ! Dans ces deux derniers jours de voyage, nous devons tout donner pour en visiter le maximum. C’est pourquoi une fois les affaires posées à l’hôstal, nous repartons pour le Corcovado. Un bus, un taxi partagé et une demi-heure de randonnée et nous voilà à la merveille du monde. Une merveille qui boude. Le Christ rédempteur se cache partiellement dans les quelques nuages en cette fin d’après-midi !


Après avoir passé plus de temps à se moquer des touristes bêbêtes qui s’exhibent plutôt que de contempler le Christ, nous redescendons. Nous marchons une bonne heure autour du lac Rodrigo de Freitas, frappés de l’hétérogénéité de richesse à Rio. Sur les bords du lac, des cariocas font du vélo, du tennis, promènent leur chien. On trouve même une base d’hélicoptère pour les plus fortunés qui peuvent se payer un tour au-dessus de la ville. Traverser le trottoir nous fait changer de monde. Des clodos pieds nus, amochés et visiblement soûls déambulent tels des zombies, certains sifflent les passants tandis que d’autres lancent des feux dans une poubelle…
Nous débouchons ainsi à Leblon, sur la célèbre plage d’Ipanema. Au large, tandis que la nuit tombe, d’énormes rouleaux se fracassent, dissuadant qui que ce soit de se baigner.
Le lendemain, nous nous levons tôt pour entamer une belle randonnée au morro Dois Irmãos. Au moment de partir de l’hôstal, une française se trouvant là nous interpelle. Claire, 32 ans, voyage seule et nous a entendu parler. Elle veut se joindre à nous pour la balade. Nous acceptons avec grand plaisir ! Nous nous arrêtons manger un salgado avec son jus de maracujá (à 1€) avant de prendre le métro pour chercher le départ de la randonnée. Ce départ, il se situe en haut de la favela Vidigal, dans le fond de la plage d’Ipanema. La favela a beau avoir été pacifiée, dans le doute nous prenons un moto taxi pour la traverser. Nos trois motos s’élancent dans les ruelles zig-zaguantes de la favela. Arrivés sans encombres au départ, il faut encore payer un droit de passage. Soit de l’argent, soit 2kg de nourriture pour aider les locaux. Une super initiative que nous acceptons. Nous nous rendons à la première épicerie pour acheter de la farine de maïs, de mandioca. Claire opte pour du dentifrice et des protections pour femmes. Après ce don, départ pour le sommet. Le morro Dóis Irmãos est le rocher dans le fond de la plage d’Ipanema.
La randonnée est assez facile, on accède au bout d’une petite heure au sommet. Quelle vue ! Aussi belle que du Corcovado, sur la baie de Rio !




Puis c’est la redescente. Une pause batido de açai dans la favela et nous repartons pour finir la visite de la ville. Nous traversons Ipanema, Copacabana (où Fabien pique une tête) avant d’arriver au pain de sucre peu avant le couché du soleil. Nous sommes pareillement repoussés par le prix du ticket du téléphérique mais, aventuriers dans l’âme, entreprenons de faire le tour du célèbre rocher. C’est ainsi que nous achevons la journée, seuls dans la maigre cordon de forêt entre la paroi du rocher et l’océan Atlantique. Un coucher de soleil plus Rock’n’Roll mais assumé !



Le soir, Fabien et moi ressortons pour un petit restaurant de fin de voyage. On tombe d’accord sur un buffet au poids où, à le citer, nous « nous explosons le bide ». Plus tard, acceptant la proposition de Claire, nous ressortons encore pour boire un coup. Elle a invité des amies argentines et un brésilien. Nous discutons jusqu’à tard dans la bonne ambiance nocturne que procurent les terrasses du quartier Lapa, autour de shot de caipirinhas aromatisée. Finalement, nous rentrons pour terminer nos sacs et nous tenir prêt pour le voyage du lendemain. Destination : la France !