Rapport d’étonnement – Sicile

La Sicile, on l’imaginait :

• Aride
• Avec de grandes plages
• Bruyante
• Des voitures partout 🚗
• Prête à nous rouler dans la farine

Bon, on a eu 2 jours de grand beau sur la semaine avec quelques jours bien gris voire pluvieux. Premier point : pas validé.

Les plages finalement il n’y en a pas tant que ça. La côte sud c’est surtout des falaises. À Palerme, la mer est surtout dédiée au port de la ville et les quelques plages à l’écart ne sont pas bien entretenues.

Concernant le côté bruyant, là on ne s’est pas trompés : ça crie dans la rue, les gens parlent fort (paye la confidentialité à la pharmacie), les portes claquent, les gens sonnent chez toi à 7h du mat pour te demander pourquoi l’eau n’est pas chaude…

Des voitures, il y en a de par-tout. Ça n’aide pas pour le bruit. Les gens se garent n’importe comment. Globalement, s’il y a de l’espace, tu te gares : devant le feu, en triple file, sur le trottoir, à moitié sur la route, carrément sur la route, … c’est toi qui choisis !

Globalement les infrastructures sont intégralement dédiées à un usage intensif de la voiture. Les routes sont larges et le marquage au sol est effacé : pas grave, comme ça c’est toi qui définis tes zones. Tu te gares sur le côté et les autres s’écarteront pour passer. Il n’y a que peu de passages piétons, et les quelques trottoirs sont encombrés par des voitures stationnées en partie (ou en totalité) dessus.

On a été très surpris car ici le klaxon n’est pas utilisé pour râler, mais pour prévenir : « attention j’arriiiiiive ! ». On s’attendait à en entendre bien plus mais au final c’est utilisé assez rarement.

On comprend d’ailleurs mieux pourquoi les rues sont pleines de voitures quand on voit la tronche des arrêts de bus.

Ici les transports en commun existent. Mais où et quand ? Mystère. On a attendu un bus pendant plus de 20 minutes alors qu’il était soi-disant supposé passer « d’ici 5 minutes ». On a aussi voulu faire comme tout le monde et aller dans le centre de Palerme en voiture, mais c’était sans compter sur les « ZTL » (zone à trafic limité). Les ZTL sont actives de 8h à 20h et si tu rentres sans être autorisé, tu payes. On ne sait pas comment, ni combien, mais tu payes. Le seul truc qui t’en avertit c’est un panneau à l’entrée de la zone.

Il y a aussi un nombre de Fiat improbable, on en a compté jusqu’à 5 de suite sur une rue passante, et on n’a pas joué très longtemps 😄

Et concernant le dernier point, agréablement surpris, nous n’avons pas senti d’animosité à notre égard. À aucun moment nous n’avons ressenti un traitement différent entre les locaux et nous. On a eu bien droit à l’occasionnel « it’s okay ? » après que le serveur a senti qu’on était pas du coin, mais c’est tout. Un bon point pour la qualité du voyage !

Plusieurs autres points nous ont surpris. Dans le désordre :

• Du linge qui sèche aux fenêtres absolument partout
• Beaucoup de restaurants, tous proposent exclusivement de la cuisine locale. Pas de brunch toast avocat, pas de resto français… Si tu veux manger c’est arancini, pâtes et pizza, point.
• Plein de différents paysages : des montagnes, des falaises, des champs, du sable, des cailloux, de la verdure, … Bref, un peu de tout et c’est super joli. Gros coup de cœur pour les champs de citronniers.
• Les déchets. Un vrai problème, principalement dans les grandes villes comme Palerme. Il y en a de partout, surtout par terre dans les rues malheureusement.
• Au resto tu as à peine le temps de terminer ton assiette qu’on te la débarrasse. Pas eu le temps de saucer ? Dommage ! Quelle idée aussi.
• Ici aussi, comme en Écosse, ils ont des interrupteurs pour tout et n’importe quoi. On en a même un pour activer le démarreur de la gazinière. L’emplacement est super facile à déterminer : si tu as plusieurs interrupteurs collés, tu prends le plus éloigné de ce que tu veux allumer.

Et pour finir, voici un petit pot-pourri des photos que nous avons prises durant notre séjour.