Premier wwoofing
Ces deux premières semaines de wwoofing venant à leur terme, je peux désormais vous raconter ce que j’ai vécu ici, perdu dans ce coin du Mexique. J’ai été accueilli par Shanti et Matu, tous deux cinquantenaires, elle originaire de Belgique et lui Argentin, ainsi que leur fille Zaina, 16 ans. Leur vi

Ces deux premières semaines de wwoofing venant à leur terme, je peux désormais vous raconter ce que j’ai vécu ici, perdu dans ce coin du Mexique.
J’ai été accueilli par Shanti et Matu, tous deux cinquantenaires, elle originaire de Belgique et lui Argentin, ainsi que leur fille Zaina, 16 ans. Leur vie est pour le moins atypique : après avoir vécu dans un bus pendant treize ans et parcouru toute l’Amérique Latine depuis la Patagonie, ils ont décidé de s’arrêter ici, dans le Chiapas, pour commencer une vie alternative, c’est à dire de construire leur ferme pour être indépendant de la civilisation et de ne pas avoir besoin d’argent pour vivre.

L’endroit est vraiment perdu : en quittant San Cristóbal pour le sud, on roule 30 minutes avant de sortir de la route pour s’engouffrer sur des chemins de terre qui parcourent une vallée recouverte de forêts de sapin.
12 kilomètres plus loin, on parvient sur leur terrain. De ces 26 hectares, ils n’ont débroussaillé qu’une petite partie à la machette pour pouvoir construire le nécessaire : une cuisine ouverte dans laquelle on stocke la nourriture en bidons et on cuit au feu de bois ; un hangar pour ranger le matériel de construction ; une salle de bain ; une cabane pour loger les volontaires. À part cela, ils ont des poules, des moutons, quatre chiens et un grand jardin. Finalement, au centre de tout cela, leur maison en construction. Ils passent leurs journées à avancer les travaux, et c’est ainsi que l’aide des volontaires est la bienvenue.



Pour ma part, j’ai travaillé sur le toit : j’ai aidé à découper des planches, les fixer, les recouvrir d’isolant. C’était amusant, j’ai pu perfectionner ma maîtrise de certaines techniques. Biensur, je n’étais pas seul à aider : nous étions 11 volontaires, originaires de France, des Pays-Bas, d’Allemagne, de Belgique, des États-Unis, du Canada… Chacun avait une tâche quotidienne, de la construction d’un nouveau poulailler, à la préparation du repas de midi ou encore au paillage des plantes.


Malgré la déconnexion du lieu et les infusions aux plantes étranges de Shanti, je n’ai pas échappé à une petite turista l’avant dernier jour qui m’a valu quelques échappées aux toilettes et du repos ensuite. Tout va bien, mais il était temps de s’en aller. De retour à San Cristóbal, j’ai passé une dernière soirée avec les autres volontaires pour un moment d’adieu. Je mets cap désormais sur Palenque en vue de passer la frontière du Guatemala !
