Montagnes du Boyacá

En quittant Guadalupe, je me doutais que ma journée de bus serait longue. Je ne m’attendais cependant pas à voir défiler un tel enchaînement de paysages. Partant donc de ces collines verdoyantes, j’ai atteins Tunja, une ville industrielle intercalée entre deux montagnes de la cordillère orientale de

Montagnes du Boyacá

En quittant Guadalupe, je me doutais que ma journée de bus serait longue. Je ne m’attendais cependant pas à voir défiler un tel enchaînement de paysages.

Partant donc de ces collines verdoyantes, j’ai atteins Tunja, une ville industrielle intercalée entre deux montagnes de la cordillère orientale des Andes colombiennes. Avec ses maisons en brique et ses tours laides sur fond de sapin, la ville n’était pas sans m’évoquer… Saint-Etienne. Les analogies ne s’arrêtent pas là puisque toute la plaine qui a suivi les deux heures de bus durant m’a rappelé la haute Loire. Finalement, j’arrivais en début de soirée à Monguí, un petit village perché dans les Andes. On aurait dis un village des Alpes, cerclé de montagnes et où il y faisait froid.

L’architecture était toutefois différente : maisons blanches, portes et fenêtres vertes sapin et détails rouges. Une anecdote loufoque : le village est réputé pour être la capitale du ballon, dû aux usines environnantes. Toutes les boutiques de souvenirs vendent des ballons de foot, de basket, de volley… J’ai demandé, ils n’avaient pas l’olympique lyonnais malheureusement.

Mis à part ces éléments inhabituels, l’air vivifiant m’a donné l’envie d’une bonne raclette. Plaisir que je n’ai pu satisfaire et qui, dans mon désarroi, m’a poussé à faire une randonnée !

Plus sérieusement, je me suis rendu à Monguí dans l’optique de visiter ses environs puisqu’il s’y trouve un Páramo, c’est-à-dire un type de paysage assez unique de montagne humide de haute altitude. J’ai donc entrepris de m’y rendre. La randonnée était belle, cheminant a travers les montagnes puis débouchant sur une lagune noire.

Après deux heures de marche en montée, je frôlais les 4000m d’altitude. Le paysage avait radicalement changé, le ciel s’était couvert tant bien que le tout m’évoquait les pâturages gris du nord de l’Ecosse. En montant encore un peu, je suis définitivement entré dans le Páramo. Les nuages étaient bas, le sol était mousseux, des plantes caractéristiques poussaient par centaines. La pluie a terminé d’ajouter au caractère humide de l’endroit.

Je suis redescendu, bouclant les vingts kilomètres en cinq heures.

Après un bon repos, j’ai repris la route pour Villa de Leyva. Plus au sud dans la région, je tenais à passer dans cette belle ville coloniale touristique. Je ne fus pas déçu. Encore une fois en Colombie, des maisons blanches dans une petite ville accrochée à la montagne.

J’ai rapidement fait le tour de la ville, acheté quelques souvenirs et mangé de bonnes spécialités.

À présent, je me situe à quelques quatre heures de Bogotá, prêt à me rendre à l’aéroport pour assurer la réception d’une touriste à qui je vais servir de guide pendant une semaine… A suivre!