Les chutes d’Iguazú

Pour s’extirper de Campo Grande, il nous aura fallu un bus de 18h. Durant cette grande période de temps, nous avons traversé l’arrière pays du Brésil. 18h à rouler au beau milieu des champs de monoculture, à perte de vue. Au bout de cette journée interminable, nous arrivions à Foz do Iguaçu. Le prem

Les chutes d’Iguazú

Pour s’extirper de Campo Grande, il nous aura fallu un bus de 18h. Durant cette grande période de temps, nous avons traversé l’arrière pays du Brésil. 18h à rouler au beau milieu des champs de monoculture, à perte de vue. Au bout de cette journée interminable, nous arrivions à Foz do Iguaçu.

Le premier jour, nous avons choisi de temporiser le voyage en se reposant. La ville étant située à la tri-frontière Brésil-Argentine-Paraguay, nous avons décidé de prendre un bus pour Ciudad del este, côté Paraguay. De nouveau, nous basculions dans le monde espagnol, un nouveau pays et une nouvelle monnaie. Ciudad del este est réputée pour sa non taxation des produits. Idéal pour profiter de sa situation géographique et faire du commerce avec les pays voisins. Ainsi, nous avons débarqué au milieu de dizaines de centre commerciaux vendant tout ce qu’il est possible de vendre. Téléphone, aspirateurs, voitures, montres…. A prix imbattables. Nous n’étions pas innocent dans l’affaire puisque Fabien avait une petite idée en tête. Depuis un petit moment, il voulait changer de téléphone. Ainsi, nous nous sommes rendus dans un centre commercial et nous sommes fait guidé dans un étage sous terrain, le tout dans une ambiance un peu mafieuse, jusqu’à arriver dans un magasin équivalent Darty version Paraguay. Rien n’inspirait la confiance, les produits comme les vendeurs avaient l’air faux. Pourtant les produits Apple étaient bien là. Le chef des vendeurs est arrivé, et nous avons commencé à discuter. Ne nous démontant absolument pas, nous sommes restés plus d’une heure à son bureau pour négocier les prix et les moyens de paiement. Finalement, après une lutte acharnée qui a failli pousser le vendeur à bout, nous avons conclu la vente. Fabien est ressorti avec un iPhone 15 pro max 256Go authentique (code de série vérifié sur le site Apple) ainsi que des écouteurs AirPods 2 et un câble, le tout rabaissé de 40%. Nous avons mangé et sommes retournés au Brésil.

Notre passage n’a pas été long : le bus ne s’arrêtait pas, roulait vers l’Argentine. Un troisième pays dans la même journée ! Nouvelle monnaie, nouvelles têtes, nouvelle culture. Les chutes d’Iguazú étant à cheval entre le côté brésilien (20%) et argentin (80%), et ayant pour ma part déjà visité le côté brésilien en 2016, nous avons choisi l’Argentine. Nous arrivions donc pour la soirée à Puerto Iguazú.

Que faire en Argentine lorsque vous ne disposez que d’une soirée ? Peut-être profiter d’un bon restaurant de viande à la parrilla. Ça a été en tout cas notre choix !

Le lendemain, c’était le grand jour : visite des chutes. Nous avons pénétré dans le parc à 9h, un lendemain d’une nuit pluvieuse. Autant dire que les chutes étaient chargées d’eau, toute l’eau du parc Iguaçu, qui, après s’être chargée de sédiments, débitait violemment avant de, plus loin, se déverser dans l’immense fleuve Paraná, majestueux, dont le nom d’origine Guaraní signifie « pareil à la mer ». Ce que j’ai apprécié avec le parc est que nous avons pu contempler les chutes autant d’en haut que d’en bas. En effet, le parc a emménagé l’accès aux chutes par des passerelles au pied de l’eau ainsi que surplombant la rivière avant le saut de quelques dizaines de mètres. J’ai redécouvert l’endroit de ce côté sud de la frontière. Pour accompagner l’ambiance générale mi-jungle mi-savane provenant de la proximité avec la pampa argentine, une faune abondante de papillons, d’oiseaux colorés et de coatis nous entourait.

Après la visite, nous sommes retournés en ville. Nous avons fait quelques amplettes en vue d’un cadeau futur pour des hôtes futurs. Puis nous sommes retournés au Paraguay afin de dîner un dernier churrasco. Finalement, nous avons pris le dernier bus en direction de l’aéroport côté brésilien. Quelques heures de patiences dans un environnement climatisé à en tomber malade et nous partions définitivement d’Iguaçu. A suivre.