Le Santander

Je continue ma route toujours plus au sud. En arrivant dans le département du Santander, me voilà dans la campagne colombienne. C’est un enchaînement de collines boisées où des fermiers à bottes élèves des vaches à viande. On en oublierait presque qu’on est sous l’équateur ! J’ai choisi de me poser

Le Santander

Je continue ma route toujours plus au sud. En arrivant dans le département du Santander, me voilà dans la campagne colombienne. C’est un enchaînement de collines boisées où des fermiers à bottes élèves des vaches à viande. On en oublierait presque qu’on est sous l’équateur !

J’ai choisi de me poser quelques jours dans la grande ville du coin : San Gil. Ou plutôt sur ses hauteurs, dans une hacienda tenue par Felipe et Jane, lui colombien et elle anglaise. Ils sont charmants et leur hacienda est magnifique ! Typique de la région par ailleurs.

Le premier jour, je choisis de visiter Barichara non loin d’ici. Elle est réputée être la plus belle ville de Colombie. Et je ne peux qu’approuver cette réputation. Mais je crois que ce qui fait sa splendeur, c’est la campagne qui l’entoure : Barichara est implantée au milieu de collines verdoyantes sur lesquelles des fincas sont construites ici et là. Leur architecture, leur matériaux, leur couleurs… Ces maisons ont un vrai cachet !

Par ailleurs, Barichara est située au bord du canyon de Chicamocha et surplombe donc une magnifique vallée. En cela, la ville m’évoque Gordes.

Après avoir déambulé dans les quelques rues calmes, je me dirige vers les parois du canyon pour entamer une petite randonnée. Celle-ci me fait emprunter un chemin antique, utilisé par les indiens puis par les espagnols depuis plusieurs siècles : le camino Real (chemin des rois). C’est l’occasion de plonger dans la campagne de Barichara !

Je débouche à Guane, village encore plus petit et désert. Les quelques papis qui font acte de présence font surtout la sieste à l’ombre. Pour ma part, je me rafraîchis et goûte le Sabajón, une boisson locale au lait de chèvre et au whisky… Assez pâteux.

Le jour suivant, je décide de m’attaquer au plat de résistance de la randonnée : le canyon de Chicamocha. Il s’agit de gorges de 2500m de haut creusées par une rivière. Le canyon a été créé lors de l’effondrement du plancher d’une ancienne mer, ce qui a donné des mesas et qui explique la présence abondante de fossiles.

Dans le canyon, passe une autre partie du Camino real. Je choisi donc de rallier Jordán depuis Villanueva en une quinzaine de kilomètres. Le chemin commence dans la campagne et m’évoque fortement des paysages d’ouest lyonnais. Serais-je à Soucieu-en-Jarrest ?! Puis c’est la descente dans le canyon. Le soleil tape très fort, je vais boire quatre litres dans la journée.

Après 5h de marche, j’arrive à Jordán. Le village est réputé pour la culture de tabac, il est entouré de champs de ces grosses feuilles. Je passe la nuit sur place avant de rentrer le lendemain en bus jusqu’à ma hacienda.

Une journée de repos passe avant que je me dirige vers une autre escale de mon périple : Guadalupe. La ville, perdue dans la campagne verdoyante, n’est accessible qu’en pick-up faisant office de taxi. À mon arrivée, je me croirais dans les collines de Saint Martin la plaine. Au beau milieu du décors, le village est planté là. Il est magnifique avec ses maisons peintes en blanc et ornées de vert. Des arbres florissent le tout. Et au centre, une église majestueuse.

Je visite toute la journée et constate la gentillesse des habitants.

Le lendemain, je me dirige vers las Gachas : un ruisseau qui passe entre deux vallons non loin de Guadalupe, dans lequel des trous se sont formés. Sur place, je me rend compte que ce sont de véritables puits. Malgré deux mois sans pluie, un petit filet d’eau ruisselle dans le lit et rempli les trous. Je trouve cet endroit curieux.

Après cette visite matinale, je rentre au village à pied, côtoyant les enfants qui se rendent à l’école. Je monte dans le pick-up et reprend la route pour la suite de mon aventure !