Le parc Tayrona-Teykú
Avec la visite du mythique parc Tayrona, je peux affirmer être au cœur de mon voyage. J’avais longtemps anticipé la visite de cet endroit comme le plat de résistance de mon parcours en Colombie. Il fut délicieux et copieux. J’en sors après y avoir passé 45h étalées sur trois jours. Voici le récit de

Avec la visite du mythique parc Tayrona, je peux affirmer être au cœur de mon voyage. J’avais longtemps anticipé la visite de cet endroit comme le plat de résistance de mon parcours en Colombie. Il fut délicieux et copieux. J’en sors après y avoir passé 45h étalées sur trois jours. Voici le récit de cette exploration.

Tout commence mercredi midi lorsqu’après avoir pris une bonne soupe au bœuf au comedor du marché de Santa Marta, je descend dans la rue prendre le bus qui m’emmènera à la sortie du parc. Pourquoi à la sortie ? Pourquoi si tard dans la journée ? Il s’avère que, bien renseigné, j’ai appris que des deux entrées que possède le parc, celle étant considérée communément comme la sortie dans le parcours classique ferme son guichet à 13h. De fait, à partir de 13h pour qui n’est pas pressé, l’accès au parc se fait de manière gratuite. Il n’en fallait pas plus pour me motiver à attendre.
Muni d’un équipement de haute qualité, je pénètre le parc. Je suis vêtu d’un pantalon long et d’un t-shirt à manches longues pour éviter les piqûres de moustique. Dans mon sac, j’ai trois salades de thon en conserve, dix pains au lait, du pain de mie, des biscuits et non moins de dix bananes (je n’ai pu résister à l’offre à 1€ au marché). Je suis donc paré à me diriger vers ma destination de la soirée : playa Brava.




Sur le chemin, je croise beaucoup d’arbres fruitiers, je traverse des rivières, je rencontre des communautés d’indiens Tairona. Ces gens habitent le parc depuis deux millénaires, lui ont donné leur nom. Ils sont reconnaissables par leurs longs habits en tissus blanc, avec leurs bottes en caoutchouc et leurs cheveux longs.
Après trois bonnes heures de marche intense, j’arrive à la plage. Il était temps, j’ai bu puis transpiré mes deux bouteilles d’eau ! L’endroit est magnifique, le camping est au bord de la plage, caché à l’abri des cocotiers. Je m’empresse de poser mes affaires et de courir me baigner. Toutefois, je fais très attention dans l’eau puisque de forts courants rendent la baignade dangereuse ; je dérivé d’un mètre par seconde selon mes estimations.




Je passe la soirée sur la plage, sous les étoiles puis vais me coucher dans mon hamac. Le lendemain, je me lève avec le jour et vais déjeuner avec les capucins. C’est tout l’avantage de dormir dans le parc : le matin, les animaux sont de sortie. Sur la route, je profite d’un petit café servi par un Tairona (cultivé local, servi « tinto » c’est-à-dire allongé, à la mode colombienne).



Je prend ensuite la route du cabo San Juan, un cap réputé pour la limpidité de ses eaux. Il m’en coûtera tout de même de traverser quelques plages de nudistes…




J’atteins le cap en trois heures. L’endroit est le plus touristique du parc, on y croise tout l’afflux de personne venu en tour guidé à la journée. Mais ça vaut le coup. Un banc de sable blanc d’une dizaine de mètres sépare deux plages bordées de palmiers. Des rocs jetés ça et là viennent embellir le tableau. Dans l’eau cristalline, on aperçoit des coraux et quelques poissons multicolores.




Je choisis de passer l’après-midi ici, la mer à ma gauche et à ma droite. Je me baigne, utilise mes lunettes de plongée achetées à Santa Marta pour l’occasion, manie habillement mon drône. Les images parlent d’elles même.




Après cette savoureuse après-midi, je reprend ma balade côtière tandis que le ciel se couvre. Je longe la plage d’Arrecife, où viennent pondre les tortues la nuit. Finalement, je rallie mon second camping à 18h, alors que la nuit tombait.
Une nuit en hamac plus tard, j’entame mon dernier jour dans le parc pour en sortir. Tôt le matin, je me retrouve seul à seul avec des capucins, singes hurleurs et autres Titi, des petits singes blancs en voie d’extinction.


Par la suite, la sortie du parc s’effectuera sans encombres. Je marche quelques heures supplémentaires, atteins l’entrée, puis la route où je prend un bus pour ma dernière étape de la côte : Palomino !