La côte nord

Ou comment se rendre des Andes à l’océan Pacifique.

Le trajet s’organise en deux étapes. Tout d’abord, nous avons décidé de visiter Cajamarca. Nous sommes arrivés tôt le matin après une nuit dans un bus qui nous a bien secoué : il n’y a pas d’autoroute au Pérou, et parfois même que des pistes. Le bus zigzaguait sur des chemins en terre, évitant les trous et les caillasses. Pas l’idéal pour se reposer. À l’arrivée, nous avons été déçus par Cajamarca. Les bâtiments sont faits de briques, pas terminés, les rues sont sales et mal fréquentées. Heureusement pour nous, le centre tranchait radicalement.

Nous sommes montés au point de vue de la ville, avec une jolie vue, une petite église, et des ruines pré-incas. Pour l’histoire, Cajamarca est la ville de la rencontre entre les espagnols et le dernier empereur inca, Atahualpa, le 15 novembre 1532. Le jour suivant, il sera donné l’ordre de le capturer. Le mois suivant, malgré une énorme rançon d’or et d’argent, Pizarro ordonnera son exécution.

Les incas de l’époque, dont l’empereur, résidaient proche des thermes du même nom. C’est l’endroit où nous nous sommes rendus pour la suite de notre visite.

Qu’il était plaisant de se délasser dans un bain d’eau bouillante ! Nous en avons bien profité !

Après avoir goûté un bon bouillon vert, typique de la ville, nous sommes repartis en bus pour la côte, jusqu’à Trujillo.

Encore une fois, changement de décors. Des montagnes, nous passons au désert. En effet, à l’image de la côte chilienne, ici aussi, tout n’était que sable et sécheresse.

Le lendemain, nous nous rendions au sud de Trujillo, visiter une ancienne cité pré-inca, où vécurent les Moches : Huaca de la luna.

Avec une visite guidée, nous avons pu en apprendre plus sur ce peuple, leurs croyances et leurs dieux. Terriblement effrayés par le phénomène météorologique « El niño » qui frappe tout les douze ans (il frappe cette année 2024 d’ailleurs), les Moches effectuaient des sacrifices pour les condors et la Terre (Pachamama). De fait, la visite était assez morbide, la guide adorant donner des détails sur la manière dont on tuait les élus.

Après la visite, nous sommes retournés en centre ville de Trujillo pour voir la place principale, les bâtiments aux teintes bleues qui ont fait sa renommée.

Le lendemain, dans le petit patelin de Huanchaco ou nous résidions, c’était journée surf ! Comment ne pas faire de surf sur la côte péruvienne, là où les vagues déroulent si bien. La pratique est très répandue ici, d’autant que les pêcheurs utilisent traditionnellement des bateaux de paille aux allures de planches de surf.

La journée était intense, l’eau froide et les vagues très grosses, ce qui était épuisant. J’ai moyennement apprécié, préférant dormir sur la plage.

Voici ainsi le récit de ce beau trajet qui nous a emmené jusqu’à la côte. Désormais, nous repartons déjà dans un bus de nuit pour la montagne, dans la cordillère blanche !