Escapade au Salvador
Ces derniers temps, j’ai acheté mon billet d’avion pour la Colombie. Je m’envole le 26 février. Cela me laisse quelques jours afin de conclure en beauté mon petit tour en Amérique Centrale en passant par le Salvador. Le pays sort d’un passé compliqué de lutte contre les gangs, mais aujourd’hui la sé

Ces derniers temps, j’ai acheté mon billet d’avion pour la Colombie. Je m’envole le 26 février. Cela me laisse quelques jours afin de conclure en beauté mon petit tour en Amérique Centrale en passant par le Salvador. Le pays sort d’un passé compliqué de lutte contre les gangs, mais aujourd’hui la sécurité a été rétablie et les touristes fleurissent un peu de partout. Pour ma part, j’ai décidé d’aller visiter le nord du pays, dont l’épicentre est la ville de Santa Ana.
Après sept heures de bus depuis Antigua, j’ai donc passé la frontière sans heurts, très facilement. J’ai changé mes quetzales pour des dollars américains (le pays s’est fait dollariser son économie) et ai pu rejoindre Santa Ana.

Santa Ana est une ville délicieuse où il fait bon vivre. J’y ai passé une journée entière à visiter le centre, parcourir le marché et traquer les meilleurs pupusas. Ce sont des tortillas épaisses fourrées au fromage et à la pâte de haricots. Un délice. Je ne puis en dire autant de l’autre spécialité, les atoles, une sorte de velouté de maïs bleu. J’en ai pris un à l’ananas, c’était très épais et chaud, telle une soupe d’hiver… Pas très appréciée sous 35°C…







Le deuxième jour, je me suis aventuré dans le parc du cerro verde pour grimper le volcan Ilamatepec, réputé dans la région. Arrivé un peu tard à cause d’une panne de bus, j’ai été mêlé à un groupe de touriste américains car les guides étaient obligatoires. Heureusement, du fait de notre retard, nous avons hâté le pas, ce que j’ai apprécié (que les groupes de touristes sont lents !). Si l’Acatenango était un Puy de dôme, l’Ilamatepec fût un Pariou : facile et accesible à tous. De plus, il recelait une merveille en son cratère : un lac composé d’acide chloridrique et de soufre qui avait une couleur bleue turquoise. Avec un pH de 1, y plonger assurerait une mort certaine. Des fumées se dégageaient et une odeur d’œuf pourri en émanait. Superbe.






Finalement, le dernier jour, je suis allé à la plage. C’était l’occasion de me rafraîchir en me baignant dans le Pacifique. Encore eut il fallut que l’eau fût fraîche. Elle était à 30°C mais je suspecte un 35°C en surface. Tanpis, j’ai quand même profité en mangeant un poisson frit et en faisant de belles rencontres !



La générosité. C’est le point sur lequel j’aimerais conclure cet article puisque c’est celui qui me semble le plus important. On ne peut comprendre le peuple Salvadorien sans saisir la générosité qui les anime. Il n’est pas passé un jour au Salvador sans que des gens m’aident, me donnent des choses, me guident. Le premier soir, me voyant manger seul sur la place centrale, deux jeunes m’ont invités à les rejoindre et m’ont proposé de partager leur repas. Plus tard, un homme s’est assis à côté de moi, nous avons parlé trente minutes avant qu’il me propose de me faire une visite guidée de la ville. Le lendemain, au marché, une vendeuse m’a donné cinq mangues. Le surlendemain, j’achetais de la farine de maïs quand une cliente a gracieusement complété mon payement pour en alléger les frais. Le dernier jour, à la plage, une famille de cinquantenaires m’ont aidé à trouver mon chemin pour la plage. Plus tard, ils m’ont invité au restaurant et ont payé mon poisson. Nous avons discuté et fait le retour en bus ensemble. Je pense que cette générosité s’explique par leur foi. Tout cela m’aura laissé un excellent souvenir de ce pays !
