Eje cafetero
Ce 22 avril, à 3h du matin, je quittais mon hostal de Bogotá à pied. Le réveil avait été facile tant j’étais excité à l’idée de ce que j’allais faire : accueillir Antinéa à l’aéroport. J’avais préparé un petit écriteau avec son nom. Nos retrouvailles furent émouvantes. Nous avons dès lors pris un bu

Ce 22 avril, à 3h du matin, je quittais mon hostal de Bogotá à pied. Le réveil avait été facile tant j’étais excité à l’idée de ce que j’allais faire : accueillir Antinéa à l’aéroport. J’avais préparé un petit écriteau avec son nom. Nos retrouvailles furent émouvantes.

Nous avons dès lors pris un bus depuis le terminal pour nous rendre à Salento, au cœur de l’Eje cafetero, la région cafetière de Colombie.
Le trajet consistait à rejoindre la grande ville d’Armenia avant de prendre un petit bus pour Salento. Le trajet Bogotá-Arménie durait 8h. Nous avons pu discuter, se raconter nos histoires. Antinéa m’a fait parvenir les œufs en chocolat que mes parents avaient du négocier avec les petites cloches françaises ! Quel bonheur de manger du bon chocolat.
Après quelques heures de trajet, nous réalisons que le bus fait demi-tour… Il semble emprunter une autre route. Antinéa découvre alors qu’ici, en Colombie, les passagers sont à la merci des chauffeurs et de leur bon vouloir. En fait, nous avons appris par la suite que des manifestations avaient lieux, ce qui nous a forcé à faire un détour. Mais quel détour ! Au lieu de continuer après Ibagué pour Armenia, nous sommes remontés à Mariquita, puis Manizales, Pereira et enfin Armenia. Un tour complet de l’Eje cafetero qui nous a pris quatorze heures. Bien que les paysages furent jolis, rouler en bus de 6h à 20h a de quoi fatiguer, d’autant plus quand on a treize heures d’avion dans les jambes. Rajoutez à cela que la route était zig-zaguante, elle a eu raison d’Antinéa qui était très mal et a vomi… Nous avons fini le trajet en taxi puisqu’aucun bus ne partait plus d’Arménie pour Salento passé 20h…
Malgré cette journée perdue, les suivantes furent bonnes. Nous avons visité Salento, petites bourgade colorée dans un cadre magnifique !




Habituée à un tourisme plutôt calme en temps normal, la ville battait à 200% en ce début de semaine sainte. Ici, les Colombiens bénéficient d’une semaine de congés et en profite allègrement pour se retirer dans les petits villes de campagne comme Salento. Nous nous sommes mêlés à eux pour profiter de la ville.




Le jour suivant, nous empruntions le moyen de transport local, la jeep Willis, pour se rendre dans la vallée de Cocora. Située dans la campagne de Salento, cette vallée est réputée pour sa forêt de palmiers de cire.



Nous avons entrepris une belle balade de six heures, passant entre palmiers et jungle, cimes et torrent. Cela fut l’occasion de voir des vaches, quelques lamas et deux colibris. Antinéa qui n’en avait jamais vu était émerveillée !




Nous sommes rentrés nous reposer pour l’activité du lendemain : une balade à cheval dans les alentours de Salento !
Ce fut l’occasion pour Antinéa de mettre en pratique ses trois années d’équitation et, de manière générale, de visiter une fois encore ce beau coin de campagne du Quindío où poussent les coulequins (yarumo blanco).




La balade a duré trois heures, nous avons franchi des rivières et des chemins chaotiques ! Inutile de dire que nous sommes rentrés à l’hôtel avec des crampes dans les cuisses.
Il fallait pourtant nous reposer avant la suite du voyage !
