De la mer à la montagne

Une semaine a passé durant laquelle j’ai encore bien bougé, terminant mon aventure de la côte pour en commencer une nouvelle dans les terres. À Palomino je me suis rendu. Faite de rues en sable et de maisons en bambou, cette petite ville était idéale pour ce reposer après l’aventure Tayrona. C’est u

De la mer à la montagne

Une semaine a passé durant laquelle j’ai encore bien bougé, terminant mon aventure de la côte pour en commencer une nouvelle dans les terres.

À Palomino je me suis rendu. Faite de rues en sable et de maisons en bambou, cette petite ville était idéale pour ce reposer après l’aventure Tayrona. C’est un repère à fêtards, l’ambiance est hippie le jour et dansante la nuit. J’ai apprécié mais sans plus, d’autant que c’était infesté de moustiques.

Ensuite, j’ai effectué neuf heures de bus pour descendre le long de la sierra nevada jusqu’à atteindre les marais du sud du Bolívar. Le paysage était magnifique. On se croirait dans le parc des oiseaux : tous les cents mètres, une mare, un lac ou un bras de fleuve vient déchirer la campagne. Des vaches broutent, cachées dans les roseaux, les pattes embourbées dans l’eau.

Puis dressé sur une île entre deux bras de fleuve, se dresse un petit joyau hérité des temps coloniaux : la ville de Santa Cruz de Mompox. J’ai trouvé la ville charmante, propre et calme. En particulier, une promenade bordant le fleuve permet de se rafraîchir malgré les 40°C régnant. Le soir, la ville se pare de mille lumières et des airs de jazz planent au bord de la promenade.

Mon deuxième jour à Mompox, j’ai embarqué pour un tour dans le marais de Pijiño. Nous avons descendu le braso de Mompós en bateau à moteur avant d’accoster sur terre. Une moto à remorque nous attendait pour nous emmener jusqu’à un second bateau, cette fois dans le marais. Ce fut une merveilleuse occasion d’observer là, dans la douce torpeur du soleil couchant, les innombrables espèces d’oiseaux endémiques au marécage. J’ai été pour ma part surtout surpris par les deux yeux des caïmans qui dépassaient de l’eau. Pas rassurant !

Nous avons finalement assisté à un merveilleux couché de soleil sur l’eau !

Puis j’ai laissé Mompox. J’ai repris la route. J’ai encore roulé neuf heures. Après avoir traversé deux régions, je suis arrivé à Bucaramanga. Je vais passer la nuit ici, dans cette ville cerclée de montagnes, avant de repartir pour ma destination finale : San Gil.