Chapada Diamantina

C’est reparti pour un tour. La dernière ligne droite du voyage. Lorsque nous sommes partis de João Pessoa avec ce bus de dix-huit heures, en direction de Salvador, nous avons amorcé la descente de la côte Atlantique. Arrivés dans la quatrième ville du pays, pas question de s’arrêter. Nous avons repr

Chapada Diamantina

C’est reparti pour un tour. La dernière ligne droite du voyage. Lorsque nous sommes partis de João Pessoa avec ce bus de dix-huit heures, en direction de Salvador, nous avons amorcé la descente de la côte Atlantique. Arrivés dans la quatrième ville du pays, pas question de s’arrêter. Nous avons repris un bus de six heures pour l’intérieur des terres. Ainsi, nous nous enfoncions dans l’arrière pays de l’état de Bahia, un état à la culture très marquée par l’origine africaine des habitants.

Nous avons finalement atteint Lençóis, un petit village touristique coloré que les décorations de la saint Jean venaient magnifier ! C’était très animé, avec des terrasses pleines et des magasins de souvenirs. C’était notre première fois dans un village brésilien à taille humaine et fait pour le tourisme.

Mais si nous sommes venus jusqu’ici, ce n’est pas pour les maisons colorées mais bien pour les alentours : Lençóis est un point de chute au cœur de la Chapada Diamantina, un parc naturel garni de cascades, de rivières, de grottes et de hauts plateaux calcaire ! La promesse de journées de randonnées dans la nature.

C’est ce que nous nous sommes empressés de faire. Le premier jour, pour se reposer du transport, nous nous sommes baignés dans les toboggans naturels du parc Muritiba. Non loin, on avait également accès à des cavernes ouvertes intriguantes.

Ensuite, le second jour, un tour guidé nous a fait véritablement découvrir la région. Au programme : Poço Azul, une piscine lacustre d’une eau limpide et turquoise. Impressionnant ! Nous nous sommes baignés là, dans le silence de la grotte. C’était un peu effrayant, surtout de se rendre compte de la profondeur de vingts mètres sous nos pieds, qui semblaient plonger jusqu’au profondeurs de la Terre. En ressortant, nous sommes allés nous baigner dans une rivière dont l’eau orange rouille formait des piscines naturelles. J’ai apprécié y nager, bien que le cadre fût largement sauvage. Finalement, peu de temps avant le couché du soleil, nous finissions la visite par le clou du spectacle, la carte postale de la Chapada : le morro do Pai Inácio, un sommet offrant une vue sur une vallée de causses calcaires. Magnifique ! Ça a été ce que j’ai préféré de la visite et même du séjour ici.

Finalement, le dernier jour, nous avons entrepris une randonnée jusqu’à une autre rivière qui avait sculpté des toboggans naturels par son passage. Encore une fois, les environs étaient sauvages, l’eau était rouille et un peu mousseuse… Nous avons préféré remonter la rivière que de nous y baigner longtemps. Partis à la recherche d’une cascade supposément à trois heures de marche, nous avons rebroussé chemin par la menace de la nuit tombante. Ce fut tout de même un excellent moment au sein d’un superbe canyon.

Nous avons ainsi achevé la visite du parc naturel. Des embrouilles de payement d’extras réglées avec l’hôte de notre gîte et nous repartions en bus pour Salvador.

Salvador de Bahia. Ville portuaire, capitale de Bahia. Son histoire est intimement liée à celle des noirs qui furent importé d’Afrique quatre cents ans auparavant. La ville a gardé les traces de ce peuplement. Les gens étaient quasiment tous noirs, à peine métissés. Des dames en costume traditionnel servaient des Acarajé et autre nourriture unique en son genre (à noter qu’on m’a servi des sauces picantes si piquantes que les lèvres brûlaient à m’en faire mal, je les soupçonne d’avoir gonflé !). Finalement, la musique, la danse, tout était issu d’un métissage qui n’était pas sans me rappeler Carthagène des Indes…

Nous avons déambulé dans les rues, profitant de la ville pour prendre des photos de son style, déguster du lait de coco au citron vert ou acheter des acérolas fraîches. Le soir, nous sommes rentrés à l’hôstal pour nous préparer pour partir à notre dernière destination !