Carthagène des Indes
Ça y est, j’ai débarqué sur le continent. Je suis en Amérique du Sud ! Mon arrivée a été pour le moins compliquée. J’ai dû surmonter l’épreuve que constituait Carthagène. Après quelques heures de vol depuis la capitale du Guatemala, je foulais l’aéroport de Bogotá. J’allais y rester quelques petite

Ça y est, j’ai débarqué sur le continent. Je suis en Amérique du Sud ! Mon arrivée a été pour le moins compliquée. J’ai dû surmonter l’épreuve que constituait Carthagène.
Après quelques heures de vol depuis la capitale du Guatemala, je foulais l’aéroport de Bogotá. J’allais y rester quelques petites sept heures en escale, de 21h au petit matin. Ce fut l’occasion de visiter le terminal D (magnifique), de chercher des pièces au pied des distributeurs de boisson, de tester le confort des bancs… Et de tenter d’oublier que mon bagage n’était pas passé en cabine. J’avais pourtant tenté de l’imposer car j’avais vu certains bag packeur réussir. Ce ne fut mon cas, et les 90€ de supplément bagage en soute en témoignent.

Au petit matin, après avoir dormi 25 minutes, je m’envolais pour Carthagène, sur la côte des caraïbes Colombien.
En arrivant, j’ai réalisé que j’étais bien dans les caraïbes puisqu’il faisait une chaleur sourde, dès 7h du matin. J’ai marché une bonne heure de l’aéroport vers le centre afin de trouver un distributeur de billets sans frais, ainsi qu’un nouveau numéro de téléphone.Ce fut chose faite pour les deux en une poignée de minutes.
J’apprendrai plus tard que le distributeur m’avais finalement odieusement couvert de frais et que ma carte sim nouvellement acquise ne fonctionnait pas dans mon téléphone. Je passerai six heures à essayer de résoudre le problème, en me rendant à pied sous un soleil de plomb au centre technique d’où j’attendrai plus d’une heure qu’une assistante m’explique que mon téléphone était fautif et qu’il n’y avait rien à faire…
Heureusement, tout s’est résolu par la suite. J’ai finalement trouvé une banque ne couvrant pas de frais. Après avoir essayé trois opérateurs téléphoniques, j’ai réussi à obtenir une carte fonctionnelle (vive Claro). Me voilà entièrement en Colombie, à Carthagène.

Carthagène. Par où commencer ? Ses rues ? Puantes. Sales. Polluées. Sa population ? Lourde. Fallacieuse. Exténuante. Je vous dresse le tableau : vous évoluez sous un soleil assourdissant dans une ville aux longueurs épuisantes. Les routes sont longues et interminables. La circulation est anarchique et abondante. De nul part sortent des motos grignotant les espaces laissés par d’autres taxis et bus bondés. La règle est le klaxon. Chacun klaxonne pour se signaler, pour faire passer le temps à un feu rouge, pour attirer l’attention d’une fille sur le trottoir, enfin pour m’interpeller (parfois sans but, juste pour se ficher de moi). Il y avait de quoi devenir fou. Anecdote : je me suis fais klaxonner sur le trottoir car j’empêchais une moto de doubler par le trottoir. Oui.



Malgré cette vision horrible, j’ai pénétré dans le centre historique et je dois bien reconnaître que c’était joli.
Carthagène a été bâti par les espagnols au temps de la découverte des Amériques. Au temps de la traite négrière, elle a vu affluer des esclaves provenant d’Afrique de l’ouest par millier. Ils étaient vendus sur la place de la douane. Devenue riche port, la ville a été fortifiée d’une muraille sertie de canons pour la défendre des pirates. Encore un peu plus tard, le grand Simón Bolívar se servirait de la ville comme base d’appui pour la reprise du Venezuela, ce qui provoquerait l’émergence de la grande Colombie et donc l’indépendance du Panama, de la Colombie, du Venezuela, de l’Équateur et du Pérou (la « terre ferme » qu’explorait un certain Christophe Colomb trois siècles auparavant).
« Carthaginois, si Caracas m’a donné la vie, vous m’avez donné la gloire. »
Simón Bolívar



Ainsi, j’ai aimé me promener dans le centre d’un style colonial très marqué. J’ai apprécié prendre la brise venant du large des caraïbes. J’ai mangé des arepas, galettes de manioc au fromage fondu, et bu des agua de panela, un jus de canne à sucre au citron ou à l’orange très très rafraîchissant.







Finalement, le soir, j’ai pu me mêler aux festivités de la ville. Les habitants de Carthagène sont les descendants directs des esclaves importés. La population est noire, leurs chants et leurs danses sont un métissage d’inspiration africaine. C’était superbe !
Mon avis sur Carthagène est donc mitigé. Hormis le centre historique, je n’ai pas du tout aimé la ville, ses gens insupportables et sa pratique des tarifs abusive. Cependant, je garde aussi en tête ce choc de culture créole, cette architecture si particulière et cette onde caribéenne omniprésente.